Entre l’instant où l’on franchit les portes d’un aéroport et celui où l’on débarque, l’utilisateur de cigarette électronique doit composer avec une succession de règles précises. Législations nationales, politiques internes des compagnies aériennes et contraintes techniques liées au vol exigent une préparation en amont pour éviter sanctions, confiscations ou détériorations de matériel. Alors, comment voyager en avion avec sa cigarette électronique ?
Utiliser sa cigarette électronique
Avant toute chose, il faut s’assurer que l’usage d’une cigarette électronique est autorisé dans le pays de destination. Si la France demeure permissive, certains États interdisent totalement l’achat, la possession ou l’utilisation de ce type de matériel. C’est notamment le cas en Inde, au Brésil ou en Thaïlande. Les voyageurs utilisant les cigarettes Geekvape, comme n’importe quel autre modèle, doivent donc vérifier les textes en vigueur, y compris lors d’une correspondance, car dans les pays fédéraux comme les États-Unis, les règles peuvent changer d’un État à l’autre.
En France, vapoter en aéroport est proscrit dans tous les espaces publics fermés en vertu de la loi n°2016-41 et du code de la santé publique. Certains terminaux disposent de zones réservées aux fumeurs, partagées avec les consommateurs de tabac classique.
À bord, l’interdiction est absolue et s’accompagne d’un bannissement de la recharge d’appareils. Cette règle, dictée par l’Organisation de l’aviation civile internationale (OACI) et l’Agence européenne de la sécurité aérienne (EASA), vise à prévenir tout risque d’incendie lié aux batteries lithium-ion.
Transporter son matériel
Le transport des cigarettes électroniques obéit à des règles strictes fixées au niveau international. Depuis 2015, les cigarettes électroniques sont interdites dans les soutes et doivent impérativement voyager en cabine, accompagnées de leurs accus. Cette précaution fait suite à des incidents impliquant l’activation accidentelle d’appareils en zone cargo.
La plupart des compagnies limitent le nombre d’accus de rechange, rarement plus de deux, qui doivent être rangés dans un boîtier rigide ou une protection en silicone afin d’éviter tout court-circuit.
Les e-liquides suivent la réglementation générale des liquides en cabine : chaque flacon ne peut dépasser 100 ml et l’ensemble doit tenir dans un sachet transparent de 20 x 20 cm, pour un volume maximal d’un litre. Ce sachet doit être aisément accessible lors des contrôles de sécurité.
Les concentrations en nicotine doivent respecter les limites imposées par la législation locale, certains services de douane disposant d’appareils capables de mesurer le taux de nicotine. Pour les voyageurs qui souhaitent bien débuter avec la cigarette électronique, ces contraintes sont aussi l’occasion d’adopter de bonnes pratiques de rangement et de transport.
Préparer son équipement
Les variations de pression en vol entraînent souvent des fuites de liquide dans les clearomiseurs. Pour éviter tout incident, il est conseillé de vider entièrement le réservoir avant le décollage. Si l’on choisit de le conserver plein, il doit être transporté à la verticale, protégé dans un étui et entouré de papier absorbant.
Pour limiter encore davantage les risques de fuite et protéger son matériel, plusieurs solutions sont envisageables :
- Utiliser des étuis rigides spécialement conçus pour les modèles de cigarette électronique
- Entourer le clearomiseur d’un film alimentaire pour réduire les suintements
- Placer les flacons de e-liquides dans des pochettes étanches avant de les mettre dans le sachet réglementaire
- Privilégier les flacons à bouchon sécurisé, moins sujets aux ouvertures accidentelles
Même avec ces précautions, il reste préférable de glisser du papier absorbant ou des mouchoirs dans le sachet transparent après le passage des contrôles. Un suremballage complet au film plastique est possible, mais peut parfois accentuer les fuites lors des changements de pression.
